Points saillants et principales conclusions de l’Étude

Principales conclusions de l’Étude

L’Étude visait à mieux comprendre :

  • l’incidence des affections neurologiques sur les personnes atteintes, les membres de leur famille, les aidants et les collectivités;
  • les facteurs de risque liés au développement des affections neurologiques;
  • les besoins en services de santé des personnes atteintes et de leurs aidants;
  • l’ampleur (incidence et prévalence) des affections neurologiques.

Principales conclusions

  • D’ici 2031, un nombre accru de Canadiens vivant avec des affections neurologiques souffriront d’une incapacité grave et auront besoin des soins de parents et amis;
  • Le nombre de Canadiens atteints de démence et de parkinsonisme va doubler;
  • Les affections du cerveau ont une incidence similaire sur les personnes et les aidants, peu importe la cause;
  • L’incidence de ces maladies sur la productivité au travail consiste en un important chômage permanent chez les personnes atteintes d’une affection neurologique qui est douze fois supérieur au chômage enregistré dans le reste de la population;
  • Les personnes vivant avec une affection du cerveau utilisent davantage les services de santé, par ailleurs plus coûteux, que celles qui sont atteintes d’autres affections chroniques;
  • Les aidants, membres de la famille ou amis, sont absolument essentiels aux personnes atteintes d’une affection du cerveau. Ils ont leurs propres difficultés en matière de santé physique et mentale en raison du stress et de l’anxiété.

Principales conclusions : Répercussions

Le rapport souligne que les maladies, troubles et traumatismes touchant le cerveau, la moelle épinière et le système nerveux périphérique peuvent avoir un éventail de répercussions qui varient d’une affection à une autre et entre les cas d’une même affection. Toutefois, les personnes atteintes d’une affection du cerveau subissent de nombreuses répercussions fonctionnelles communes et ont plusieurs besoins similaires.

Par rapport au reste de la population,

  • les personnes atteintes d’une affection du cerveau sont deux fois et demie plus susceptibles de déclarer un état général de santé passable ou mauvais;
  • jusqu’à 36 % d’entre elles déclarent éprouver des sentiments de stigmatisation;
  • elles sont deux fois plus susceptibles de déclarer des troubles d’humeur ou d’anxiété et la dépression;
  • elles sont cinq fois plus susceptibles d’être dans l’incapacité permanente de travailler;
  • 40 % des enfants atteints ont des possibilités limitées en matière d’éducation;
  • 15 % des enfants atteints sont confinés chez eux;
  • 14 % des personnes ayant un emploi ont été rétrogradées ou ont subi une réduction de salaire;
  •  35 % des familles touchées ont connu une crise financière au cours de l’année antérieure.

Principales conclusions : Services de santé

D’une manière générale, les Canadiens vivant avec une affection du cerveau ont davantage recours aux services de soins de santé que ceux qui n’en sont pas atteints ou qui sont atteints d’une autre maladie chronique, et ce, peu importe qu’ils vivent dans la collectivité ou dans un établissement de soins de santé. En outre, les aidants, membres de la famille ou amis, sont d’une importance cruciale pour la prestation de soins continus à ces personnes.

  • Les personnes atteintes d’une affection du cerveau engendrent des coûts relatifs aux soins de santé considérablement plus élevés que les personnes non atteintes d’une telle affection;
  • Les personnes atteintes d’une affection du cerveau ont davantage besoin d’une aide officielle et non officielle que les personnes non atteintes pour leurs soins personnels, leurs tâches ménagères et leurs activités courantes, 40 % d’entre elles recevant des soins de membres de la famille ou d’amis;
  • Les personnes atteintes d’une affection du cerveau déclarent, dans une proportion de 35 %, recevoir un soutien émotionnel officiel;
  • Les aidants qui prennent soin de personnes atteintes d’une affection du cerveau sont aussi susceptibles de signaler une situation de détresse que ceux s’occupant de personnes non atteintes, et la détresse augmente si l’affection du cerveau s’accompagne d’un déficit cognitif ou de problèmes de comportement.
  • Les personnes atteintes d’une affection du cerveau ont de la difficulté à obtenir des services lorsque l’affection existe depuis longtemps ou s’accompagne d’un déficit cognitif.

Principales conclusions : Ampleur

L’étude a fourni bon nombre de nouvelles estimations de l’incidence (nombre de nouveaux cas au cours d’une période donnée) et de la prévalence (nombre total de personnes dans la population ayant une affection du cerveau) d’affections au Canada qui n’existaient pas auparavant.

  • Plus de la moitié des personnes qui reçoivent des soins à domicile ou résident dans des centres de soins de longue durée sont atteintes d’une affection du cerveau;
  • Au cours des 20 prochaines années, un plus grand nombre de Canadiens souffriront d’une incapacité grave et connaîtront un état de santé limité pendant de nombreuses années en raison d’une affection du cerveau;
  • On s’attend à ce que le nombre de Canadiens atteints de démence (maladie d’Alzheimer ou démence connexe) et de parkinsonisme (maladie de Parkinson) double au cours des 20 prochaines années, tout comme le coût total annuel des soins de santé relatif à ces affections;
  • On s’attend à ce que le nombre de Canadiens hospitalisés pour un traumatisme cérébral augmente de 28 %.

Principales conclusions : Facteurs de risque

Les conclusions indiquent aussi plusieurs facteurs de risque éventuellement modifiables touchant le déclenchement et l’évolution des affections du cerveau. Veuillez noter que la présence d’un facteur associé à une affection ne signifie pas nécessairement qu’il en est la cause; à l’inverse, son absence ne garantirait pas qu’une personne ne contractera pas l’affection.

  • On a également constaté que certains facteurs de risque cardiovasculaires, comme le tabagisme et le diabète, qu’on sait être associés à l’apparition de l’accident vasculaire cérébral, étaient liés à la maladie d’Alzheimer et à d’autres démences.
  • Par ailleurs, le traumatisme cérébral a été reconnu comme un facteur de risque de la maladie d’Alzheimer et d’autres démences chez les hommes, et de l’épilepsie chez les deux sexes.
  • On a constaté qu’une carence en vitamine D était associée à la sclérose en plaques.
  • L’exposition aux pesticides a été associée à la maladie d’Alzheimer et autres démences, la sclérose latérale amyotrophique (SLA), les tumeurs cérébrales et la maladie de Parkinson.

Principales conclusions : Lacunes

L’étude a également attiré l’attention sur des secteurs comportant des lacunes en matière d’information et nécessitant plus de recherche.

  • Les affections apparaissant au début de la vie;
  • Des populations bien précises, comme les collectivités des Premières Nations, des Inuits et des Métis, et les personnes atteintes d’une affection du cerveau moins prévalente;
  • La relation entre la santé mentale et les affections du cerveau;
  • La répartition, la qualité et le coût des services de santé offerts aux Canadiens atteints d’une affection du cerveau en fonction de la région ou de la province/du territoire de résidence au Canada.

L’étude a également attiré l’attention sur des secteurs comportant des lacunes en matière d’information et nécessitant plus de recherche.

  • Les affections apparaissant au début de la vie;
  • Des populations bien précises, comme les collectivités des Premières Nations, des Inuits et des Métis, et les personnes atteintes d’une affection du cerveau moins prévalente;
  • La relation entre la santé mentale et les affections du cerveau;
  • La répartition, la qualité et le coût des services de santé offerts aux Canadiens atteints d’une affection du cerveau en fonction de la région ou de la province/du territoire de résidence au Canada.